Approche Systémique Coopérative - CYCLE 2017

Accueil - Prestations - Ateliers-Conférences

Cycle 2017 d’Ateliers-Conférences Systémiques

François BALTA revient en 2017 pour une 3ème saison avec un nouveau programme qui a l’ambition de nous permettre d’aborder le concept de Complexité.

De quoi parle-t-on et comment prendre en compte la complexité dans la relation d’accompagnement ?

Ce cycle d’ateliers-conférence est proposé à tous les professionnels qui ont à accompagner des personnes quel que soit leur rôle. Il s’adresse donc aussi bien aux coachs, formateurs, thérapeutes, travailleurs sociaux, qu’aux managers et dirigeants.
Il est possible de suivre une ou plusieurs conférences qui fonctionnent en cycle.

Le Jeudi 9 février 2017 - La complexité : quelques principes généraux

1er atelier-conférence Cycle 2017

La complexité repose sur quelques principes simples.
Dans cet atelier-conférence, nous en explorerons quelques-uns et verrons leurs retombées enrichissantes pour nos pratiques d’accompagnement.

Un principe d’ignorance :
La conscience de la complexité des situations vécues nous impose de renoncer à n’agir qu’en état de connaissance totale. Nous sommes condamnés à œuvrer dans un contexte de savoir partiel, de surprise permanente et d’inconnu non mesuré. Ceci n’est pas sans conséquences sur l’exploration des situations problèmes et l’art du questionnement.

Un principe de Circularité :
La co-construction nous impose de revisiter les zones de pouvoir et de responsabilité des partenaires d’une interaction. Elle intègre la possibilité de l’imprévu, le surgissement de l’inconnu et limite nos espoirs de contrôler et de diriger le processus du changement

Un principe de non exhaustivité :
Comment travailler alors dans ce contexte où toute exhaustivité est impossible ? Nous partirons d’un principe : « nous avons toujours, à chaque instant, toute l’information nécessaire pour travailler ». Ceci impose bien sûr modestie et avancée pas à pas. Mais surtout ceci impose de repenser la notion d’information, en ne la limitant pas au contenu qui est donné.  Il faudra faire  « avec »… (Avec ses émotions, ce qui est là, ce qui n’est pas là, ce qui est dit, ce qui est montré, ce qui est interprété …).

A partir d’exemples apportés par les participants nous illustrerons comment travailler l’information au fur et à mesure de sa découverte.

Cet atelier explorera les permissions qui nous sont nécessaires pour travailler avec l’information qui est là, à chaque instant, dans cette découverte réciproque des accompagnés et des accompagnants.

Le Jeudi 1er juin 2017 - La complexité : incertitude et prédictibilité

3ème atelier-conférence Cycle 2017

On a l’habitude d’opposer déterminisme et indéterminisme, comme incompatibles.

Ceux qui soutiennent la première option partent de l’idée que si nous avions toutes les informations concernant une situation initiale quelconque, nous serions capables d’en déduire ce qui se passera dans le futur, sur le modèle du calcul d’une trajectoire en balistique. Le Big Data nourrit les espoirs déterministes.

Les partisans d’un indéterminisme radical soulignent que cette connaissance complète est impossible, et que, même si elle l’était, elle n’aboutirait qu’à une probabilité, et donc à une incertitude quant à l’avenir puisque chaque réalisation, modifierait la trajectoire des possibilités suivantes.

L’approche systémique pense que le monde est à la fois déterminé et indéterminé. Dans certains contextes limités dont les paramètres sont maîtrisables, le déterminisme peut-être appliqué et vérifié. Dans des contextes plus larges, que ce soit dans l’espace ou dans le temps, l’indéterminisme se fait de plus en plus grand. Certes, il est possible de progresser dans des prédictions plus fiables pour des temps plus longs, en météorologie par exemple, mais des évènements imprévus peuvent mettre en échec les prédictions les mieux calculées.

En ce qui concerne les êtres humains, nous retrouvons cette confrontation entre déterminisme et indéterminisme : notre besoin de sécurité s’appuie en grande partie sur des habitudes et des régularités qui peuvent laisser croire à des répétitions sans changement. Mais noter besoin de stimulation renouvelée impose évolution, invention et variété. Tout changement s’accompagne de non changement, et le non-changement n’est possible que grâce à des adaptations variées.

Nous proposerons un concept nouveau, les LOVISUH, les Logiques Vivantes SUpraHumaines pour rendre compte de la logique des systèmes humanisés. Cette proposition vise à ne pas considérer ces systèmes comme hors de l’activité humaine et propose une vision de la systémique dans laquelle l’homme est central. Il s’agit donc d’une vision humaniste de la systémique.

« Camp de base » et construction de situations « sans échec possible » seront deux manières de rendre utiles ces concepts dans la pratique.

Le Jeudi 13 avril 2017 - La complexité : paradoxes et contradictions

2ème atelier-conférence Cycle 2017

Penser la complexité impose de penser les tensions contradictoires qui animent tant les individus que les groupes sociaux.

Toute vie est tensions, alternances, oppositions, controverses, cycles alternant. La nuit succède au jour qui succède à la nuit, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas, diastole et systole font circuler notre sang pendant qu’inspiration et expiration renouvellent son oxygène, et même la station érigée est une lutte permanente contre la pesanteur… A chaque instant, nous sommes confrontés à des choix qui ne sont pas binaires, mais multiples pour ne pas dire infinis. Hésitation et doute font ainsi partie inévitable de la construction de toute histoire de vie.

L’approche systémique privilégie une lecture complémentaire de ces oppositions.
Elle renouvelle ainsi notre conception de la liberté, toujours relative, et de la responsabilité, toujours entière quant à nos actes, et multiple et partagée quant à leurs résultats.

« Polémos est père de toutes choses » disait déjà Héraclite. Polémos, c’est le combat, le conflit, le désaccord, la polémique, la guerre même. C’est surtout le générateur de tout ce qui existe, le mouvement qui engendre la vie. Ou, pour le dire autrement, le processus qui fait exister les êtres et les objets.

Penser la complexité impose de penser les tensions contradictoires qui animent tant les individus que les groupes sociaux.

Les notions de « double contrainte », de « prescriptions paradoxales », de « contre-paradoxes », ont nourri l’originalité du modèle de Palo Alto et des courants stratégiques de l’approche systémique.

Que peut-on en dire soixante ans plus tard ? Nous reviendrons sur la notion de paradoxe pour montrer qu’il n’y a rien de plus logique que la prescription du symptôme, et que la plupart des voies de recherche dans la direction des paradoxes logiques aboutissent à des impasses.

Il y a urgence à rétablir l’importance de la contradiction dans nos modes de pensées marqués par la règle héritée d’Aristote d’un principe de non-contradiction.

Nous verrons dans quels domaines la notion de paradoxe a sa pleine validité et comment travailler en mettant en tension paradoxes et contradictions.

Une option se précise pour les accompagnants : transformer les paradoxes en contradictions et les contradictions existentielles en paradoxes.

Cet atelier-conférence sera l’occasion de s’entraîner à la posture nécessaire pour ces transformations.

Le Jeudi 12 octobre 2017 - La complexité : le Complexe n’est pas le Compliqué

4ème atelier-conférence

Il est essentiel de différencier ce qui est compliqué et ce qui est complexe.

On considère d’ordinaire que le compliqué relève d’un plus d’informations nécessaires, informations qui concernent l’objet étudié et/ou davantage de connaissances par celui qui l’étudie. Le complexe, lui, relève d’une autre manière de penser.

Cette différenciation entre le complexe et le compliqué, faite il y a déjà plus de quarante ans par Edgar Morin, mais pourtant quelque peu oubliée par un certain nombre de ceux qui s’en réclament, a des conséquences éthiques et sociales importantes.

Nous retrouvons là un cadre pour réfléchir à ce « vivre ensemble » dont on parle tant alors que la confrontation à l’altérité n’est pas sans poser problème

Si le concept de « compliqué » permet la constitution d’expertises et de domaines réservés qui excluent ceux qui ne dominent pas techniquement le domaine en question, la « complexité » relève de la pensée de l’honnête homme de notre temps et appartient à tous.

Le complexe est abordable par chacun, compréhensible même par les enfants. Nous sommes tous nés systémiciens, avant de l’oublier grâce à l’éducation et au langage.

Le compliqué renforce les rapports de domination et d’exclusion, le complexe invite à des rapports d’égalité démocratique et de participation élargie.

Nous avons abordé quelques principes de base de la complexité dans les ateliers-conférences précédents. Nous en verrons aujourd’hui les conséquences éthiques et morales qui reposent en grande partie sur cette différenciation entre le compliqué et le complexe.

Nous proposerons donc d’abord une différenciation entre la morale et l’éthique, les deux mots étant d’ordinaire considérés comme équivalents, ce qu’ils sont étymologiquement. Pourtant leurs connotations sont différentes, et une définition précise de l’une et de l’autre permet de répondre à quelques importants problèmes soulevés par la notion de complexité. Nous situerons la question de la déontologie, si présente dans toutes les associations professionnelles, par rapport à ces deux notions.

Nous compléterons cette différenciation par l’articulation des deux domaines, moral et éthique, selon le paradigme de conjonction/distinction, le « et », plutôt que la disjonction/réduction, le « ou », à la base de la notion de Multivers (versus Univers), d’Edgar Morin.

A partir de situations apportées par les participants, nous mettrons à l’épreuve la pertinence des points de vue exposés et l’importance de la question éthique dans la relation.

Inscription par ordre d’arrivée

Lieu : Agora Tête d’Or – 93 rue Tête d’Or – 69006 Lyon

Horaires : 9h-17h – Déjeuner libre 1h30

Cycle 2018

Approche Systémique
centrée sur la personne

—> en savoir plus

Modalité d’inscription

Budget par conférence :
– Profession Libérale / TPE : 132 € TTC (110 HT)
– Entreprise : 240 € TTC (200 HT)
(TVA : 20 %)

Budget pour les 4 conférences :

– Profession Libérale / TPE : 480 € TTC (400 HT)
– Entreprise : 900 € TTC (750 HT)
(TVA : 20 %)

–> Remplir le formulaire de pré-inscription.

Inscription effective à réception du chèque ou du virement correspond au montant total.
Chèque libellé à l’ordre de REFLECT, à adresser à : REFLECT – 9 place Colbert – 69001 LYON